Bénin - Enquête sur les transferts des migrants(ETM_2011)
ID de référence | DDI-BEN-INSAE-TM-2011-001 |
Année | 2011 - 2012 |
Pays | Bénin |
Producteur(s) | Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique - Ministère du Dévelopement et du Plan |
Bailleur(s) | Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest - BCEAO - Financier |
Collection(s) | |
Métadonnées | Documentation au format PDF |
Créé le | Aug 05, 2020 |
Dernière modification | Jul 01, 2022 |
Affichage par page | 131114 |
Téléchargements | 1953 |
- Informations connexes
- Description de l'enquête
- Dictionnaire de données
- Charger les microdonnées
- related_citations
Aperçu
Identification
DDI-BEN-INSAE-TM-2011-001 |
Version
Brutes, éditées, AnalyséesAperçu
Au cours des deux dernières décennies, les transferts de fonds opérés par les migrants en direction des pays en développement n'ont cessé d'augmenter d'année en année. Ils sont devenus pour les pays en développement, un facteur important pour le financement de l'équilibre interne et externe. Cette situation fait que les transferts des migrants constituent de nos jours, un élément important du développement économique (Riadh B., et Mohamed J., 2002). Ainsi, les transferts des migrants impactent sur la consommation privée, l'épargne et l'investissement et par conséquent contribuent à la croissance et au développement des pays d'origine des émigrés. Les transferts en direction de l'Afrique subsaharienne sont estimés par la Banque mondiale à 2,2% du PIB de cette partie du continent en 2009. Dans les économies de l'UEMOA, les fonds reçus des travailleurs migrants ont quasiment quadruplé entre 2000 et 2008, passant de 323,1 milliards de FCFA à 1.223,5 milliards. Rapportés au PIB, ils ont gagné 2,2 points de pourcentage sur la période pour atteindre 3,9% en 2008, soit une moyenne de 2,9% par an sur la période. Pour le Bénin, les transferts reçus sont estimés à 2,9% du PIB en moyenne sur la période 2000-2008.
Les fonds transférés viennent affecter non seulement le revenu intérieur des ménages mais aussi l'équilibre de la balance des paiements (OCDE, 2006). En effet, ces ressources servent d'une part, à la consommation finale des ménages et à la construction des immeubles (CAPOD, 2010) et d'autre part, elles compensent les déficits chroniques de la balance des paiements en réduisant la pénurie de devises. Ils peuvent aider à atténuer la contrainte souvent vitale que font peser les déficits de la balance des paiements sur le développement économique des pays d'origine des migrants (OCDE, 2006).
Aussi, la problématique des transferts des migrants a-t-elle suscité beaucoup d'intérêt dans la littérature économique de ces dernières années. Les questions ont porté sur les déterminants des transferts de fonds, les circuits empruntés, et l'impact économique de ces opérations sur les pays destinataires.
Dans le cadre de l'élaboration de la balance des paiements, la BCEAO estime les envois de fonds des travailleurs migrants en utilisant comme principale source d'informations les transferts bancaires, les statistiques des sociétés de transferts d'argent, les virements postaux ainsi que les billets étrangers appréhendées à travers les opérations de change manuel. Cette approche ne permet pas de prendre en compte les motifs économiques des transferts reçus ou envoyés. Les transferts effectués par les canaux non formels ne sont également pas pris en compte. Les flux ainsi recensés paraissent largement sous-évalués eu égard à la proportion importante des transferts transitant par des canaux informels (BAD, 2008).
Pour corriger ces insuffisances, la BCEAO a initié une enquête auprès des ménages dans une perspective d'affinement des estimations effectuées à travers la collecte d'informations supplémentaires. L'enquête a donc pour objectif de recueillir des informations pouvant permettre une meilleure estimation des envois de fonds des travailleurs migrants, afin d'améliorer la production des statistiques de la balance des paiements des pays de l'UEMOA, à travers notamment une meilleure évaluation des montants émis ou reçus des migrants transitant par les canaux informels.
· L'enquête sur 6 régions du pays révèlent que les transferts reçus par les ménages en 2011 sont estimés 138,97 milliards FCFA. Ces fonds proviennent principalement des émigrés salariés (44,06%) et ceux exerçant une profession libérale (34,64%). Par contre les envois des ménages à la diaspora s'élèvent à 27,02 milliards FCFA et sont effectués par des ménages salariés (50,13%) et ceux dont le chef exerce une profession libérale (35,81%).
· Une part relativement importante des émissions de la diaspora est destinée aux ménages dont les chefs exercent une profession libérale (41,89%) contre une part relativement faible pour les salariés (15,23%), les inactifs (10,98%), les artisans (10,02%) et les élèves et étudiants (4,61%). Mais pour ce qui concerne l'envoi des ménages, presque la moitié est destinée aux élèves et aux étudiants (47,78%).
· Les transferts reçus par les ménages, proviennent essentiellement de la diaspora résidant en Afrique (62,68%) et en Europe (29,15%), principalement en France (20,06% ). Les montants reçus de la diaspora vivant en Afrique, proviennent en grande partie de l'Afrique de l'ouest (32,9%) notamment le Nigéria (13,5%) et de l'Afrique du centre (21,5%) principalement le Gabon (8,68%) et le Congo (6,23%).
· En ce qui concerne les envois des ménages à la diaspora, ils sont destinés à l'Afrique (62,15%), l'Europe (20,93%), l'Amérique (13,97%) et autres continents (2,95%). Les transferts en direction de l'Europe ont été majoritairement orientés vers la France (17,79%) alors que ceux en direction de l'Amérique sont dominés par les envois vers le Canada (10,62%). Les envois des ménages à la diaspora vivant en Afrique de l'ouest sont estimés à 46,51% des émissions totales. Le Sénégal (8,31%), le Ghana (7,68%), le Niger (6,66%) et la Côte d'Ivoire (5,03%) constituent les principales destinations.
· Le circuit informel constitue un niveau d'exécution des transferts relativement important. Près du quart des transferts reçus plus exactement 22,67% ont transité par les canaux informels. De même, 28,54% des envois sont passés par des canaux non formels.
· Les transferts sont reçus par les ménages en grande partie sur une base régulière (77,27%). Les transferts reçus selon une fréquence mensuelle représentent 38,35% du total, contre 31,03% pour les réceptions annuelles. En ce qui concerne les fonds envoyés à la diaspora, 67,87% des transferts totaux ont été réguliers avec une fréquence plus souvent annuelle (47,04%).
· La plupart des fonds envoyés par la diaspora sont consacrés à l'investissement immobilier (23,00%), autres investissements (achats de champ, fonds de commerce, etc.) (28,08%) et à la consommation courante (29,64%). Par contre, les envois des fonds à la diaspora sont destinés en grande partie pour la consommation courante (43,56%) et l'éducation (29,82%).
Données échantillonées [ssd]
Particuliers
Champ
Transfert d'argentSujet | Taxonomie | URI |
---|---|---|
Revenu, propriété, épargne et investissement [1.5] | CESSDA | http://www.nesstar.org/rdf/common |
Couverture
NationalCommunes
L'opération concerne les ménages ordinaires (par opposition aux ménages collectifs) résidant sur l'ensemble du territoire national
Producteurs et sponsors
Nom | Affiliation |
---|---|
Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique | Ministère du Dévelopement et du Plan |
Nom | Abbréviation | Rôle |
---|---|---|
Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest | BCEAO | Financier |
Production des métadonnées
Nom | Abbréviation | Affiliation | Rôle |
---|---|---|---|
Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique | INSAE | Ministère du Plan et du Développement | Producteur |
DDI-BEN-INSAE-TM-2011-001